L’amour de soi est lié à la connaissance de soi et de ses valeurs.

La volonté obsessionnelle de maigrir dans un TCA est intimement liée à un manque de connaissance de soi. Pas étonnant de voir que beaucoup de victimes de la culture des régimes sont en période d’adolescence, phase où l’on est le plus souvent en quête d’identité. C’est en effet souvent durant cette période qu’un trouble alimentaire débute, bien qu’il puisse débuter également à tout âge. 

À ce moment, nos modèles sont alors les femmes que l’on met en lumière dans les films, publicités et magasines : soit de belles femmes minces..

Jusqu’à mes 22/23 ans, jamais je n’aurais imaginer être là où je me trouve actuellement. 

Jusqu’alors, je voulais d’abord et avant tout être une femme maigre. Ce qui est intéressant, c’est de constater en effet que rien ne me passionnait réellement en parallèle. Je ne savais pas trop quelles études mener, j’étais introvertie sans le savoir, ce qui me donnait du coup l’impression d’être anormale ou nulle. Je ne savais pas vraiment ce qui me rendait heureuse : je ne savais pas trop qui j’étais, etc,etc. L’idée d’avoir de grandes ambitions ou projets professionnels n’était pas quelque chose qui me parlait particulièrement. D’ailleurs, trouver un prince charmant tombé du ciel et être prise sous son aile était une idée qui me convenait parfaitement à ce moment.

Durant cette période, j’ai été totalement grossophobe envers moi-même et d’autres femmes sans le savoir. Je tenais en secret des discours comme : « mais pourquoi elle ne maigrit pas, c’est tellement facile, elle se sentirait tellement mieux » ou encore « ça va, je suis pas trop grosse, il y a pire que moi ». Je me jugeais même bienveillante en pensant cela, tant ces injonctions étaient normalisées dans mon esprit.  

Ma guérison des TCA est venue à un moment où j’avais énormément évolué personnellement en même temps que je tentais de me sortir désespérément de la boulimie. J’ai aussi surtout évolué d’un point de vue de mes croyances limitantes. 

Également, sans le savoir, je me passionnais du sujet des TCA à force de me documenter pour m’en sortir. 

J’étais dans une phase de découverte de moi-même, laquelle a été indispensable pour lâcher prise sur mon poids et mener ma guérison à 100%.

La culture de la minceur déteste que l’on apprenne à nous connaître nous-même au delà de notre apparence. Elle déteste que l’on apprenne à définir nos vrais intérêts, que l’on cherche à vivre en osmose avec les valeurs et priorités qui nous sont chacune (et chacun) propres. Car tout cela revient à s’apprécier et savoir ce qui nous rend vraiment heureuse. Ainsi, maigrir n’est plus une fin en soi, ni « un moyen de… ».  

Elle déteste que l’on se connaisse car se connaitre au-delà de son poids revient à accepter pleinement son poids d’équilibre et se foutre suffisamment de ce qui nous plait pas physiquement chez soi (et aussi à l’inverse, de savoir s’observer et apprécier ce qui nous plait chez soi ! ) 

Du moins, elle veut nous fait croire que nous ne sommes pas ASSEZ telles que nous sommes et nous empêche de trouver la solution en nous si nous nous sentons mal. 

Si aujourd’hui, la prise de poids te terrifie et que tu te demandes comment des femmes de tout poids puissent réellement s’aimer, s’affirmer pleinement, se faire belle, se trouver belle, intelligente et être en accord avec elles-mêmes, sache qu’il n’existe simplement pas un poids ou un type de corps qui serait plus propice au bien-être et à l’amour de soi au même titre que le mal-être et la dépression touche tous les poids. Chaque corps est unique. 

L’amour de soi est lié à la connaissance de soi et de ses valeurs.

Tout est en toi, tu es assez. 

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